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A la rencontre des farfadets islandais
17 octobre 2017

Jour 9, Est

En fait nous n'étions pas bien loties du tout : cette nuit fut sans contexte la plus pourrie et la plus glacée depuis le début de notre séjour, et ce malgré nos polaires, chaussettes épaisses, sous-pantalons et même ma cagoule !
C'est grelottantes que nous nous éveillons d'une somnolence non réparatrice dans un univers givré à perte de vue, sous un agréable ciel.
Le lait et le jus d'orange, que nous laissons toutes les nuit dehors (frigo naturel !) ne sont plus que deux blocs congelés : il faudra se contenter de barres de céréale (très dures) ce matin, et de fruits secs comme encas.

Nous observons de loin les moutons qui paissent une sorte de mur végétal, seules herbes vertes du coin.
Quand nous revenons au van, surprise ! Celui-ci est couvert de givre et nous n'avons rien pour gratter, si ce n'est ma carte vitale. Heureusement une fois le moteur allumé tout va mieux, et c'est vers 10h que nous partons tous les trois vers Egilsstadhir, la plus grande ville de l'Est !

Les collines, montagnes et champs aux alentours de la route 1 dont finalement parsemés de givre, les cours d'eau partiellement ou complément gelés, le brille à perte de vue. Selon Nick, les températures sont descendues bien bas cette nuit, et nos doigts de pieds encore bien froids confirment !
Nous ne croisons pas âme qui vive, ni traces de fermes, pas d'animaux. Parfois d'immenses plaines s'ouvrent à nous, on pourrait se croire seuls au monde mais déjà une voiture arrive en face et la magie est brisée.

Nous arrivons à Egilsstadhir et profitons du centre d'informations pour faire le plein de prospectus et passer aux toilettes ! La dame du centre nous indique que tous les campings du coin sont fermés, comme nous nous y attendions. Nous avons déjà repéré la piscine de la ville et comptons bien nous y doucher ce soir, et profiter des bains chauds bien sûr ! Nous laissons Nick ici, sans oublier de lui donner notre adresse mail, et partons pour Borgarfjördhur, un des fjords de l'Est les plus beaux (paraît-il).

1h15 plus tard nous déjeunons faaaace à la meeeeeer (Calogero sors de ce corps), sans un souffle de vent et au soleil, sur une table en pierre assez pittoresque. Les odeurs salées et la musique des vagues nous parviennent et durant un instant je me crois revenue à Marseille, en mettant de côté les algues givrées et la route improbable pour parvenir jusqu'ici.
Le tout respire le calme, le sel et la sérénité, le soleil est encore avec nous et c'est un petit miracle !
Nous nous rendons compte que nos courgettes et nos bananes aussi ont gelé durant la nuit, et le problème de la vaisselle commence à devenir préoccupant : nous n'avons pas tant d'ustensiles que ça et le sac de vaisselle sale se remplit...Il nous faut vraiment trouver un camping.

Le village n'est pas grand : 90 habitants, peu de maisons. Quelques points d'intérêt : une maisonnette de tourbe très mignonne, un tertre censé être la maison de la reine des elfes, un petit port relié à une avancée herbeuse servant de poste d'observation pour les oiseaux. Le tertre est situé juste à côté d'un petit camping, que mon guide indique fermé. Nous allons vérifier à tout hasard : le tuyau d'eau de l'extérieur fonctionne, nous pouvons remplir notre bidon ! Autre (très) bonne surprise : une des douches, un des toilettes et la salle commune/cuisine chauffée sont ouverts. Nous pouvons enfin faire notre vaisselle et un brin de toilette, ce qui est TRÈS appréciable.
Après réflexion nous décidons de finir la journée ici : le soleil est déjà bas dans le ciel, nous sommes fatiguées de notre nuit, nous avons le temps, le coin est joli, les campings d'Egilsstadhir sont fermés. Nous y reviendrons demain pour la piscine, la découverte du lac Lagarfljót et sa forêt alentour.

C'est donc tranquillement que nous visitons le reste du village et le port d'observation, nous y apprenons que les puffins (que nous n'avons aucune chance de voir en cette saison) creusent des tunnels pour y établir leurs nids. Nous restons un moment sur le plateau d'observation, bercées par les cris des mouettes et le ressac.

Le reste de la journée sera consacré à diverses occupations : lecture, écriture, balade sur la plage, jeux vidéos, visite aux chevaux. ..Cette après-midi est plutôt tranquille et cela fait du bien ! Nous ne savons pas si quelqu'un viendra réclamer des sous pour l'emplacement et les commodités du camping, dans tous les cas nous sommes heureuses de pouvoir en profiter.

Le soleil disparaît vers 16h30 derrière les montagnes : une autre façon de nous faire sentir que nous sommes à l'Est !

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Commentaires
F
Vaut mieux être à l'Est qu'à l'Ouest (vieux dicton islandais)...
A la rencontre des farfadets islandais
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Nos aventures islandaises, au bon vouloir de la connexion internet et des lutins des landes.
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