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A la rencontre des farfadets islandais
27 octobre 2017

Jour 19, Sud Ouest (péninsule de Reykjanes)

C'est par les rebonds de la pluie sur la carlingue que nous sommes réveillées ce matin : eh oui, nous ne pouvions pas l'éviter indéfiniment ! Elle couvrira tout le Sud Ouest aujourd'hui, pas moyen de lui échapper, excepté durant la courte accalmie de l'après-midi. Le vent la projette furieusement contre le van : joli cocktail qui nous donne envie de rester au lit toute la journée ! Ce que nous ne ferons pas bien évidemment, même si la matinée risque d'être assez calme (il pleut vraiment très fort). Direction les canapés !

Nous ne sommes pas les seules à avoir eu l'idée : la salle commune est bondée, personne ne se presse pour partir. Logique ! Nous hésitons même à retourner à la piscine et saluer à nouveau son pèse-personne (selon lui, Camille a perdu 3 kilos et moi 1,5 : efficace le régime Islande !).
Mais non, les gens s'égrènent doucement hors du bâtiment, le calme revient. Nous en profitons pour laver notre grosse boîte à ustensiles (accident de liquide vaisselle) et traînons encore un peu avant de nous mettre en route en fin de matinée.
Grisaille, pluie et vent sont nos compagnons. Nous prévoyons de retourner tout au Sud, près de la mer et de longer toute la côte jusqu'à remonter à Reykjavik, où nous passerons notre dernière nuit dans le van (au camping donc). Notre trajet suppose de repasser par Grindavík, où nous ne nous arrêterons pas ! Heureusement que nous n'avons pas eu ce temps durant tout le voyage car l'ambiance est plutôt morne, et la visibilité assez réduite.

Le mauvais temps n'est pas le seul facteur de morosité : Pascal, l'un des deux ratons mâles, a dû subir deux opérations hier et avant-hier, le pronostic reste réservé. Emy Lapin, elle, présente des comportements étranges et crises de panique depuis deux jours, rien d'aussi alarmant que Pascal mais dédaigner nourriture et papouilles ne lui ressemble pas ! Nous avons toute confiance en leurs nounous respectives mais sommes forcément un peu inquiètes pour nos bestioles, ce qui se ressent aujourd'hui ; l'heure de rentrer en France se rapproche et nous vivons la chose de manière mitigée de par tous ces événement.
Les pensées défilent ainsi à l'instar des kilomètres et des champs de lave à la mousse épaisse : ils nous manqueront, c'est sûr !

Nous marquons un arrêt vers les falaises de Valahnúkur et le phare de Reykjanesviti (le plus vieux du pays). A peine sorties du véhicule nous sommes assaillies par le crachin et les puissantes rafales : le chemin pour arriver aux falaises est une lutte que mes lunettes perdent bien vite, surtout quand les embruns s'y mettent ! Le spectacle y est impressionnant : la mer se déchaîne, hargneuse, et durant un instant les multiples projections d'écume nous font croire qu'il neige ! Les mugissements du vent et les attaques des vagues sont assourdissants : la puissance des éléments dans toute sa splendeur. Nous trouvons près du rocher d'Eldey (maintenant classé réserve protégée pour les oiseaux) une statue de pingouin en bronze : c'est en effet ici qu'aurait été tué le dernier grand pingouin.
Non loin de là se trouve la source chaude (bouillante) Gunnuhver, nommée ainsi car Gunna, une sorcière fantôme, y périt brûlée. Une zone comme nous les connaissons bien maintenant !
A quelques kilomètres nous faisons halte sur le Brú Milli Heimsálfa, le pont entre deux continents. Toujours ces histoires de plaques européenne et nord américaine ! Pas question de prendre racine dans un de ces coins car le vent est décidément très agressif et ne nous laisse aucun répit.

Après toutes ces découvertes il est 15h : il faudrait songer à manger. Après avoir roulé dans un paysage assez lunaire (mais très rocailleux) nous nous garons sur un parking près d'une route peu fréquentée : il est de toute façon hors de question que nous mangions dehors, alors pas besoin de table.
Durant cet arrêt Camille reçoit un coup de téléphone de la vétérinaire : le pronostic concernant l'état de Pascal s'améliore, il rentrera chez sa nounou ce soir. Rien n'est gagné mais c'est une bonne nouvelle !

A Sandgerdhi nous nous cassons les dents sur la porte close du centre scientifique et pédagogique de Sudurnes : tant pis ! La ville suivante, Gardhur, est située pratiquement à l'extrémité de la péninsule ; du moins le cap de Gardhskagi, pourvu de deux phares. Le temps est trop mauvais pour tenter de se promener sur la plage, nous laissons tomber l'idée de voir des phoques ou des baleines !
Il est donc temps d'amorcer le retour vers Reykjavik : camping atteint à 18h ! La salle commune est très calme, ce qui nous permet de nous asseoir près des prises pour recharger ce qui doit l'être. Périple terminé pour aujourd'hui !

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