Temps radieux aujourd'hui : ça tombe bien, nous avons prévu une activité qui nécessite du soleil ! Nous nous rendons en effet dans le Parc National du Thingvellir pour la journée, avec à la clé une plongée dans la faille de Silfra. Ou plutôt du snorkeling [masque/tuba]: les plongées avec bouteilles étaient hors de prix, et de toute façon notre Niveau 1 n'est pas vraiment reconnu ici, il faut un brevet spécial. Il faut dire, l'eau de la faille de Silfra plafonne à deux degrés, il faut donc être bien préparé !
Pour l'heure nous roulons vers Reykjavik afin de réserver cette fameuse activité, tout en espérant pouvoir la faire (et surtout aujourd'hui). Sachez que la faille de Silfra est souvent citée comme étant l'un des plus beaux spots de plongée au monde !
Dans tous les cas, Thingvellir regorge de richesses à découvrir, il est le premier parc national du pays. Plaques tectoniques, rivières, failles, bâtiments historiques, cascades, roches en tout genre...De quoi passer la journée ! Cet endroit est célèbre car c'est là que fut établi le premier Parlement démocratique du monde (les "things" étaient des assemblées locales), on y trouve donc le Lögberg (rocher de la Loi) et autres lieux aux références législatives.
A Reykjavik la foule nous attend : elle ne nous avait pas manqué ! L'agence que nous cherchons se situe dans une rue extrêmement fréquentée : que de boutiques, que de tentations ! Nous arrivons au numéro 11, et nous arrêtons devant...une pizzeria. Ah. Où est l'agence ? Pas dans le coin apparemment. De plus, n'ayant répondu à aucun de mes deux mails, elle doit être fermée. Le choc passé, il faut vite rebondir : un peu plus bas se trouve une sorte d'office du tourisme, nous y entrons. Un homme demande s'il peut nous aider, et, la situation expliquée, le voilà en train de chercher sur internet tout en téléphonant et en écrivant les informations sur le dépliant correspondant, le tout en s'occupant d'autres clients entre deux. Efficacité. Nous pouvons donc plonger le jour même, devons nous présenter à Thingvellir à 13h, le prix correspond à celui que nous avions repéré. L'homme nous imprime même les formulaires à remplir et nous en fait compléter d'autres sur internet, nous pouvons payer sur place et quittons le lieu avec toutes les informations en tête et la réservation effectuée : top !
Nous choisissons de nous rendre immédiatement dans le parc : nous pourrons y manger avant de rejoindre notre convoi. La route est extrêmement agréable : le ciel est d'un bleu exceptionnel, le soleil brille de toute ses forces, notre timing est parfait, la musique joyeuse et nous aussi !
Après le repas, nous rejoignons donc le point de rendez-vous sur le parking. Clarence, un des guides, nous accueille et cherche nos noms sur la liste : ils n'apparaissent pas. Il vérifie mon papier de réservation : la plongée est notée pour le 28 octobre, samedi. Désespoir : c'est aujourd'hui qu'il fait beau, nous sommes là exprès, l'homme de l'office du tourisme nous a certifié que c'était aujourd'hui ! Clarence téléphone, c'est le suspense. Finalement tout est bon, nous ne comprendrons jamais ce qui a cloché mais le problème est résolu !
Nous plongerons par groupes de 6, dans le nôtre se trouvent deux autres français.
Nous enfilons notre équipement, ou devrais-je dire notre armure anti-froid : nous devons garder nos sous-vêtements chauds, et empilons diverses couches de combinaison, gants, cagoule...Clarence nous fait un rapide topo sur le Parc (tout ce que je vous ai raconté plus haut) et sur notre futur parcours dans l'eau. La faille peut aller jusqu'à 42 mètres de profondeur ! Du moins la partie que nous verrons. Il nous explique les gestes à ne pas faire si l'on ne veut pas risquer de faire entrer l'eau (deux degrés je rappelle) dans son cou ou ses gants. Les préparatifs sont longs, il faut ensuite encore choisir masque et palmes ! Enfin, c'est bien harnachés que nous nous dirigeons vers la plate forme de départ. Nous crachons dans nos masques comme il est d'usage de le faire pour limiter les risques de buée (d'autant qu'ici la température du lac les augmente) et nous voilà dans l'eau , qui nous vient tout droit du glacier et qui serait tellement pure que l'on pourrait la boire. Un léger courant nous entraîne, nous n'avons presque qu'à nous laisser porter (car nous flottons). Très vite le froid se fait sentir aux extrémités (les mains surtout !), mais ce n'est pas aussi horrible que ce à quoi nous nous attendions. Le décor, lui, est indescriptible : tout est si clair, nous pouvons voir le fond sans aucun problème, on ne se croirait même pas dans l'eau ! Bleu, vert, marron, le tout dans un calme absolu seulement troublé par nos respirations. Le soleil produit de merveilleux jeux de lumière sur les parois et nous ferait presque croire qu'il fait chaud ! J'aperçois deux petits poissons dont je ne me rappelle plus le nom, qui sont très timides selon Clarence et donc peu visibles en général. Nous progressons lentement, le temps semble parfois figé et je retrouve ces sensations que j'aime tant lorsque je suis dans l'eau avec un masque et un tuba. Camille apprécie beaucoup aussi, elle est d'ailleurs la dernière à sortir ! Difficile d'estimer le temps qu'aura duré la sortie, certainement une vingtaine de minutes.
Clarence nous explique qu'il ne faut pas enlever nos combinaisons car nous serions alors exposés au vent. Pour ma part je n'ai pas vraiment froid, sauf aux mains que je ne sens plus du tout.
Le temps de revenir sur le parking, de se changer et le soleil a quasiment disparu : nous décidons d'aller nous poser au camping de Thingvellir et prendrons le temps d'explorer le parc demain ! Nous pouvons tout de même observer un immense banc d'impressionnants poissons dans l'un des points d'eau qui bordent notre van avant de partir.
La dame du camping nous explique qu'une magnifique aurore boréale est prévue pour ce soir : le ciel est bien dégagé et les conditions sont idéales. Nous choisissons donc un emplacement qui ne se trouve pas trop près des baraques restant allumées toute la nuit ! Le camping est plutôt rudimentaire mais très propre et le prix correct. Nous n'avons plus qu'à attendre la nuit, mais avant...douche chaude et dîner !
[NB : sur les photos c'est Camille qui tient l'appareil photo, et moi...rien]