Jour 2, Ouest

Le camping de Reykjavik est vraiment original et convivial : on y trouve une salle commune remplie de prises, de tables et de chaises que jouxte une cuisine composée de multiples plaques, bouilloires et autres ustensiles. Il y a même de la nourriture et des bouteilles de gaz gratuites, vestiges de séjour de précédents voyageurs. Les affiches dans les douches et les toilettes sensibilisent à l'écologie et nous renseignent sur la faune et la flore. Les sanitaires sont assez propres, la soirée, la nuit et la matinée suivante se passent donc sans problème. Après quelques courses au Bonus (le Carrefour du coin), nous quittons la ville en fin de matinée pour nous diriger vers Borgarnes, à l'Ouest du pays : nous avons effectivement choisi de faire le tour en suivant le sens des aiguilles d'une montre, pour profiter des derniers beaux jours du Nord. Après avoir resquillé un péage sans le faire exprès (c'est dur de comprendre les panneaux islandais !), nous arrivons dans cette ville plus modeste, située à une heure de Reykjavik. Nous profitons de ce bref arrêt pour manger (notre premier repas pris dans le véhicule, avec installation du réchaud etc etc !), visiter un cairn et nous voilà déjà reparties vers la péninsule de Snaefellsnes, au bout de laquelle se trouve le parc national du Snaefellsjökull (le suffixe "jökull" signifie glacier). Cette péninsule est réputée si belle qu'il est conseillé d'y consacrer deux/trois jours, ce que nous ferons sans doute. On pourrait apparemment y observer des baleines, des phoques et une multitude d'oiseaux ! En chemin nous croisons des tonnes de moutons dont la laine ballotte au gré de leur pérégrinations (et du vent), moutons dédaigneux s'il en est car nous tournant le dos à chacune de nos tentatives d'approche. Rouler en Islande est un véritable plaisir (du moins tant qu'on ne quitte pas les routes goudronnées !) tant les paysages sont grandioses et les autres véhicules peu nombreux (pour ne pas dire absents) : nous nous retrouvons ainsi à longer de majestueuses montagnes dont coulent des ruisseaux voire des cascades (nous nous arrêtons même pour jouer les touristes et en photographier une particulièrement belle), à voir défiler des champs de lave recouverts de mousse, à apprécier les reflets du soleil sur l'océan et les lacs scintillants, qui semblent bien froids il faut l'avouer. Nous décidons de nous rendre directement au bout de la péninsule quitte à revenir sur nos pas dans les prochains jours,car le camping de la ville d'Hellissandur y est réputé magnifique. En effet, nous nous retrouvons au milieu d'un champ de pointes de lave, moussues évidemment, face à la baie de Breidhafjördhur. La nuit est déjà tombée à notre arrivée, mais nul doute que demain nous pourrons vous montrer tout ça !