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A la rencontre des farfadets islandais
21 octobre 2017

Jour 13, Sud Est et Ouest

Rien à signaler de spécial ce matin : le temps est nuageux mais sans pluie (cela devrait rester ainsi toute la journée), il fait plutôt doux (nos 5/6 degrés habituels, bien mieux que les deux degrés que nous avions dans le Nord !), nous prenons la route à une heure tout à fait correcte. Avant de partir je discute un moment avec un australien qui voyage avec sa compagne enceinte : il me parle de leur voyage, de ses craintes de futur papa, de leur problème de chauffage avec leur van. Un instant partagé comme tant d'autres en voyage, et ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime bavarder (même en anglais).

Nous commençons donc la journée par un petit coucou à Foss à Sidu en plein jour : que de cascades dans ce pays ! Nous en croisons d'ailleurs une autre, Stjórnarfoss, prise en otage par cinq photographes armés jusqu'aux dents, et continuons jusqu'à Kirkjugólf ("sol de l'église"). Lorsque ces colonnes de basalte aplaties ont été découvertes on a d'abord cru qu'il s'agissait du sol d'une vieille église, pourtant cette "construction" est tout à fait naturelle (et étonnante !)

La ville et ses alentours regorgent de curiosités, comme par exemple Landbrotshólar, vaste champ de pseudo cratères formés lors d'éruptions en 1783 : les gaz explosèrent lorsque la lave se déversa sur les marécages, créant ces monticules.
Ces éruptions (provenant de 135 cratères !) furent dévastatrices : elles durèrent 8 mois et les 14 km cubes de coulées de lave recrachés recouvrirent 565 km carrés de terres. Une cinquantaine de fermes furent détruites ou gravement endommagées, 9000 personnes moururent, ainsi que les deux tiers des troupeaux islandais : les survivants firent face à la famine. Des nuages de cendres masquèrent le soleil, et les pluies acides touchèrent également l'Alaska, le Japon et l'Europe. Aujourd'hui, en nous promenant dans les champs de lave froide et moussue, il est difficile d'imaginer l'étendue de la catastrophe et des dégâts engendrés.

C'est sans transition que nous avançons ensuite vers Systrafoss, double cascade alimenté par le lac Systravatn que nous atteignons après une bonne grimpette dans une agréable forêt où poussent les plus hauts arbres d'Islande !
Le lac, dans lequel les nonnes se baignaient, surplombe la ville et les champs de lave. Le soleil nous fait même l'honneur de sa présence : quel beau mois d'octobre !

Les montagnes aux alentours sont parsemées de petits points blancs : des moutons partout, à toutes les hauteurs, dans les coins les plus improbables ! Lorsque nous roulons à nouveau nous voyons même un troupeau traverser devant nous.
C'est sur ces joyeuses moutonnades que nous rallions Fjadhrárgljúfur, magnifique canyon que traverse la rivière Fjadhrà et que nous pouvons longer à pieds sur 2 kilomètres, en hauteur. C'est d'ailleurs sur le dernier point de vue que nous assistons à une scène surréaliste : une guide est passée derrière les barrière de sécurité et fait mine de vouloir descendre dans le canyon sur une pente à pic, détachant même une corde pour s'aider. Elle renonce finalement, ce qui nous soulage mais semble attrister le jeune touriste qui l'accompagne et qui avait apparemment fait tomber quelque chose dans la fameuse pente. Nous n'en saurons pas plus malgré nos tentatives d'espionnage !

Puis la Route Circulaire, à nouveau. En direction de Vík elle est bordée des deux côtés par des champs de lave à perte de vue : partout du vert, des tapis de mousse épaisse, des formes rondes et moelleuses. La route se poursuit tranquillement, et nous déjeunons près d'un petit cours d'eau avant d'arriver à Vík : nous sommes dans le Sud Ouest !
Nous ne nous arrêtons que brièvement dans la ville : le camping y est médiocre. Un petit tour au centre d'informations (vraiment très pratiques ces toilettes gratuits !) et nous nous rendons sur la plage de sable noir pour saluer Reynisdrangur : des colonnes émergeant de la mer, trolls qui furent figés par le soleil. Le soleil décline et ne rend que plus belle cette vision !

Un petit passage par Dyrhólaey, promontoire rocheux qui est normalement le repère de nombreux oiseaux, et nous filons vers Skógar où nous espérons passer la nuit. Malheureusement le camping est situé juste à côté du parking attenant à l'impressionnante cascade Skógafoss (62m de hauteur) derrière laquelle un colon aurait caché un coffre rempli d'or. Les toilettes sont donc dans un état indescriptible, pas de salle commune ni de cuisine, douches payantes et prix de base exorbitant : nous partons.

Nous trouvons deux campings très proches l'un de l'autre plus loin sur la route et, le premier étant VRAIMENT sordide,choisissons celui de Hamragardhar, niché entre deux mignonnes petites cascades : notre périple est terminé pour aujourd'hui !

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Commentaires
M
C'est beau depuis le début mais je trouve qu'entre hier et aujourd'hui les paysages sont grandioses. Et encore, on ne voit que les photos! J'imagine qu'en réalité c'est tout à fait spectaculaire!!!<br /> <br /> Bonne continuation et bisous à vous deux.<br /> <br /> maman.
A la rencontre des farfadets islandais
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